Que faire, face au préjugé de race aux Antilles ?
Enregistrement sonore
- Auteurs : Boutrin Louis (1958?-....) ; Karam Patrick ; Ozier-Lafontaine Louis Félix ; Nurbel Patrick ; Association réunionnaise communication et culture ;
- Editeurs : Paris Association réunionnaise communication et culture ;
- Date d'édition : Cop. 2009
- Sujets : Békés -- Disques compacts -- Antilles françaises, Race, Racisme, Conflits sociaux, Grève générale (Guadeloupe, 2009), Antilles françaises -- Relations interethniques -- Disques compacts
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 CD audio (56 min), : Jaquette ill., 12 cm
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Les dossiers de l'ARCC, Sociologie -Anthropologie., 81,
- N° de référence commerciale : ARCC vol. 81
Notes
Conférence-débat organisée au Ministère de l'Outre-Mer par la délégation interministérielle pour l'égalité des chances des français d'Outre-mer le 10 juillet 2009 à Paris, salle Félix Eboué
Résumé
Comment est-il possible qu'après presque 4 siècles, après l'abolition de l'esclavage de 1848, après la loi de départementalisation de 1946, après la Négritude de Césaire, l'Antillanité de Glissant, la Créolité de Chamoiseau et Confiant, après l'élection de Mandela en Afrique du Sud, de Barack Obama aux États-Unis, on trouve encore des Békés qui entretiennent une espèce de prééminence raciale comme s'ils étaient garants d'un héritage esclavagiste aux Antilles ? En guise de réponse, les non-békés répliquent 'Péyi-a sé tan nou, sé pa ta yo !' à l'instar de ces slogans que l'on pouvait entendre dans la rue, au beau mitan des interminables cortèges. Qu'on le veuille ou non, la crise sociale de Février 2009 a réactivé la question raciale en Martinique et en Guadeloupe. Louis Boutrin, comme bon nombre de ses concitoyens, estime qu'il est temps de désamorcer la bombe et de poser enfin les vraies questions. À travers son roman, Boutrin met à plat le préjugé de race, une question mémorielle qui dérange aux Antilles. Un sujet sensible qui se posait déjà, avec une certaine acuité, bien avant la dernière révolte sociale de Février 2009. Louis Boutrin va à contre courant des idées recues sur le préjugé de race et n'hésite pas à préconiser la Réconciliation avec les Békés, indispensable selon lui pour recréer une cohésion sociale et affronter ensemble les difficultés de la mondialisation. Il explique les raisons pour lesquelles la Martinique doit choisir la Réconciliation de préférence au châtiment. L'amnistie, plutôt que les poursuites judiciaires ; La Paix, en lieu et place du tumulte social. Des explications nourries de propositions concrètes que Boutrin a formulé dans la seconde partie de son exposé.