La migration facilitée des réunionnais par les pouvoirs publics de 1962 aux années 2000 : conférence
Enregistrement sonore
- Auteurs : Erambrom Poullé Armand ; Nurbel Patrick ; Association réunionnaise communication et culture ;
- Editeurs : Paris Association réunionnaise communication et culture ;
- Date d'édition : Cop. 2009
- Sujets : Émigration et immigration -- Politique publique -- Disques compacts -- France 1945-...., Réunion -- Émigration et immigration -- Disques compacts -- 1945-....
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 CD audio
- Pays de publication : France, Réunion
- Collection (notice d'ensemble) : Les dossiers de l'ARCC, Histoire., 94,
- N° de référence commerciale : ARCC vol. 94
Notes
Enregistrement réalisé à Saint-Denis le 24 septembre 2009
Résumé
La migration organisée initiée à partir de 1962 est justifiée par ses promoteurs par deux éléments qui apparaissent indiscutables : une trop forte croissance démographique et une économie pas assez développée pour absorber les nouveaux actifs. L'État, en accord avec les élites locales, veut 'soulager' La Réunion de son 'surpoids' démographique en mettant en place une structure, le Bumidom, qui emmène ce 'surplus' de population en métropole afin d'y travailler et de s'y installer définitivement. Cette migration organisée est d'autant plus aisée à initier, alors qu'elle est coûteuse, qu'elle permet aussi de répondre au besoin en main d'oeuvre de la France des Trente glorieuses et participe à compenser la disparition de l'empire colonial et la perte de l'Algérie, par le maintien d'une présence ultramarine française. L'objectif visé par la migration facilitée a t-il été atteint ? Les statistiques (Insee Réunion et Ined) montrent que tous les partants ont été intégralement remplacés par de nouveaux arrivants sur la période 1962-1982, date de remplacement du Bumidom par l'ANT. En dépit de ce constat, depuis 1991, les autorités locales réunionnaises tentent de relancer la migration, alors que la croissance démographique a fortement diminuée et que l'économie réunionnaise se montre dynamique en création d'emplois. Faut-il y voir une énième manifestation des séquelles coloniales affectant toujours l'Ile malgré soixante-trois années de départementalisation et d'une absence d'identité régionale réunionnaise commune, forte et partagée par le plus grand nombre, masses populaires et élites comprises ?