Contrefaçons d'antiquités mexicaines
Photographie
- Classification : Photographie
- Photographe : R. Quilien (actif fin 19ème siècle) ;
- Géographie : Amérique – Amérique du Nord – Mexique – Mexico (état) ; Europe – Europe occidentale – France – Ile de France – Paris (département)
- Date : 1889 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : Tirage sur papier albuminé monté sur carton. Deux bandeaux de papier portant des inscriptions imprimées encadrent le tirage.
- Dimensions et poids : Dimensions de la planche : 30,8 x 30,8 cmDimensions du tirage : 14,6 x 19,5 cm
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Photothèque) ; Collection photographiée : Eugène Goupil ;
- Inscription : - Inscription imprimée sur le bandeau supérieur : " Antiquités Mexicaines. Collection E. Goupil, à Paris - Anciennes Collections E. Boban"- Inscription imprimée sur le bandeau inférieur : [Description de tous les objets sur papier imprimé monté au bas du tirage, voir le champ description] - "R. Quilien, photographe, 267, rue Marcadet. Paris."
- Exposé : Non
- Numéro de gestion : PP0194378
Description
"Antiquités mexicaines."Collection E. Eug. Goupil, à Paris."Anciennes collections E. Boban.""Contrefaçons d’antiquités mexicaines fabriquées à Tlatelolco, faubourg de la ville de Mexico.La contrefaçon, si nous nous en rapportons à l'auteur Motolinia, serait contemporaine de la conquête de Fernand Cortez, au XVIe siècle. Les indigènes, dit-il, ne trouvant plus idoles, en fabriquèrent de nouvelles pour mériter les bonnes grâces des moines. Mais c'est surtout lors de la guerre avec la américains du Nord, en 1848, que ces derniers, avant leur retour au pays natal, demandèrent partout des antiquités.Ce fut un coup de fortune pour les faussaires ; ce commerce prit une certaine extension, qui ne fit qu'augmenter lors de l'intervention française. Le mot contrefaçon, en partant de cette céramique grotesque, n'est pas absolument juste, puisque les contrefacteurs ne cherchent pas à imiter les objets anciens, ce qui eut rendu, jusqu'à un certain point, service à l'archéologie mexicaine; mais loin de là, ces céramistes de bas étages n'ont chercher qu'à créer un genre grotesque, aussi facile à exécuter qu'à vendre]Les faussaires varient peu les formes de leurs vases et choisissent celles qui se prêtent le mieux aux enjolvures en relief, sorte de pastillage grossier. Généralement la terre en est mal préparée, mal cuite et très friable par conséquence.La panse de ces faux vases est généralement ornée de masques extravagants, de cercles, de lignes, de lézards, de crapauds; les anses formées de serpents, juchés sur des pattes de loup. N°5.A l'inverse des vases anciens, qui étaient généralement posés sur des pieds ayant la forme de têtes humaines, de têtes d'animaux divers et de boules formant grelots.N°9. On voit sur la panse de ce vase un ornement carré, dessin en creux provenant d'une empreinte de pintadera ou sceau en terre cuite qui était exclusivement destiné au tatouage.Jamais les anciens Mexicains ne se servirent de ces empreintes pour orner leurs vases ; chaque fois qu'un vase porte ce caractère, il est infailliblement faux et d'un travail moderne.Les idoles en pierre sont encore plus extravagantes comme exécution. Telles sont les figures n° 1, 2 et 3. Les anciens sculpteurs se conformaient à des maquettes, à des modèles conventionnels qu'il leur était défendu d'enfreindre. Les faussaires modernes ne s'arrètent pas à) de pareilles bagatelles. Anciennement, les idoles fausses étaient taillées dans des laves tendres, des blocs de tecalli (carbonate de chaux) ; aujourd'hui, ils font des idoles en obsidienne, en quartz, en agate, etc. Les objets en cuivre, eu bronze, commencent à faire leur apparation, sans compter les contrefaçons de manuscrits sur papier d'agave.Tous ces objets trouvent un placement facile dans le pays et même ne Europe.E. Boban."