Peigne de protection contre les maladies
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Tin leig ou tela
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Malaisie – Pahang (état) ; Asie – Asie du sud-est – Malaisie – Perak (état)
- Culture : Asie – Sakai
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bambou gravé.
- Dimensions et poids : 17,3 x 3,2 x 0,5 cm, 13 g
- Donateur : Mr Chasseloup-Laubat ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1934.163.58
Description
Bambou taillé et décoré de lignes incisées et colorées en noir. Décor par doubles traits, l'intervalle entre les traits étant comblé par des hachures. 4 dents décorées de lignes brisées. Partie supérieure : un carré de damiers, et de chaque côté, un rectangle comportant 2 carrés coupés par 2 traits en X. Au-dessus du carré de damiers, partie évidée en forme de triangle, dont 2 côtés sont incurvés et ouvert au sommet. De chaque côté de cette partie évidée, décor d'un rectangle et d'un carré coupé par un X. Longueur : 17,8 cm ; longueur des dents : 14 cm ; largeur : 3 cm.
Usage
Emploi d'une variété de bambou très haute appelée "Semeng". La partie entre deux noeuds, bien séchée, est coupée à cet usage. Des lignes circulaires doubles sont tracées sur cette pièce, elles divisent le décor. 5 ou 6 peignes peuvent en être obtenus. Fait et décoré par les hommes : des lignes circulaires sont tracées pour déterminer les dessins. Le dessin est incisé et frotté avec du charbon : de bois sec, la pièce est chauffée et on coule de la cire dessus avec l'aide d'une étoffe d'écorce. La cire fixe le charbon de bois et les incisions et nettoie les parties non incisées. Le bambou est alors évidé. L'intervalle entre les dents est marqué d'une incision en hauteur et à la base du décor, puis évidé de l'intérieur. Le bord des dents est alors poli. Faits et portés dans les parties centrales et montagneuses par les femmes. Ce type à dents, d'après Skeat, est particulier à la Région de l'Est du Pangan. Il est destiné à protéger les femmes contre les maladies. Elles en portent 8 et même 16 qui sont disposés sur deux rangs. Le choix d'un peigne dépend de la maladie qui sévit à ce moment dans le pays. Les dessins qui les décorent ont le pouvoir magique d'écarter certaines maladies redoutées. Vaughan Stevens a établi une théorie, commentée et controversée par Skeat & Blagden, sur le rapport entre les dessins et les fleurs qui s'épanouissent à l'époque de la maladie qu'il s'agit d'éviter. Il voit dans le panneau central le motif le plus important et plus particulièrement destiné a combattre la maladie. Les autres panneaux n'étant que des motifs simplifiés de celui-ci.