Filet de portage
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Quiappa
- Géographie : Océanie – Australie – Australie – Queensland (état) – Rockampton
- Culture : -
- Date : Deuxième moitié du 19e siècle.
- Matériaux et techniques : VannerieJonc spiralé sur armature
- Dimensions et poids : 22 x 18 x 8 cm, 58 g
- Ancienne collection : Mr Montefiore ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1903.14.12 D
Description
Brins spiralés avec armature. Forme générale de cône arrondi et se rétrécissant légèrement vers le haut. Pas de courroie.
Usage
En général ces dilly bags sont surtout des objets féminins ; les femmes le portent, soit sur le dos, la ficelle passant sur la tête, soit en bandoulière, soit dans le creux de l'aisselle ; dans certains cas, selon la trame où la fibre employée, les réticules employés, les réticules peuvent être faits par les femmes et portés par les hommes, ou faits par les hommes et utilisés par les deux sexes indifféremment ; par ailleurs les hommes en fabriquent avec de simples fibres entrelacées, qui servent de passoires et de filtres. Mais d'habitude ils servent au transport des menus objets et trésors de la femme indigène : aiguilles en os, colliers, fourrure prête à être transformée en ficelle ; Spencer et Gillen nous donnent le contenu d'un sac : des plumes d'aigles-faucon, un chignon de plumes d'émou, un couteau de pierre dans son fourreau, un fouet un ornement féminin, en résine avec des dents incrustées, une coquille servant de cache-sexe, un os pour le nez, des bracelets et des colliers, deux mèches de cheveux humains entourés de ficelle de fourrure et servant de charmes. Suivant les mêmes auteurs certains sacs servent à transporter le pituri, feuilles séchées de Dubolsia Hopwoodi utilisées par les indigènes comme narcotique. Spencer rapporte que le type numalkca, sert au transport du miel et même de l'eau, tant les mailles sont fines. Dans le nord de l'Australie un autre usage est courtant : la mère porte avec elle lès os de son enfant mort ; ceci, soupçonne Spencer, après qu'il ail été mangé ; les réticules utilisés pourt ce transport sont d'un modèle particulièrement grossier. -.D'après Brough-Smith, les matériaux des réticules diffèrent de ceux des filets (herbe à kangourou, anthistirla ciliata) ; il s'agirait de feuilles de roseau commun (phragmites communis) tréssés en corde, de fibres d'écorce, de poils de chat indegène ou d'opossum tressés. Chez les Arunte, la fabrication de ces sacs donnait lieu à un double commerce intertribal ; la fabrication n'avait lieu que dans le sud de la tribu et les réticules passaient de mains en mains jusqu'à la chaîne de Mac Donnel vers le nord ; de plus la ficelle utilisée était obtenue de roseaux poussant autour des sources montagneuses du territoire des Urabunna, d'où elle passait chez les Aruntes Dans le nord ces sacs sont purifiés après la mort ; dans l'exemple donné par Spencer, il s'agissait de ceux de la soeur aînée de la morte, ceux de cette dernière était brûlés ; les réticules seraient donc des objets sinon précieux, du moins suffisamment intimes pour participer dans une certaine mesure à la personnalité de leur propriétaire.