Massue
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Wahaika
- Géographie : Océanie – Polynésie – Nouvelle-Zélande
- Culture : Océanie – Maori
- Date : 19e siècle.
- Matériaux et techniques : Bois sculpté et gravé
- Dimensions et poids : 34 x 9 x 2,5 cm, 227 g
- Donateur : Walter Lawry Buller ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1887.14.3
Description
Massue plate en bois, de la forme d'une faucille garnie d'un tiki du côté intérieur ; la poignée en forme de petite tête. Lame : la lame plate très arrondie à son extrémité s'incurve fortement à 1/4 de sa longueur pour former le dos de la massue, sur lequel un tiki est agenouillé. Par cette courbure la lame a la forme d'une faucille. A un tiers de sa longueur la lame se reserre brusquement à un endroit, et dans le dernier tiers la lame se rétrécit pour former le manche percé d'un trou au-dessus de la poignée. Tiki : le tiki touche de son dos le dos de la massue tandis que ses coudes et ses jambes repliés entourent la lame. On dirait qu'il est à genoux. Ses mains sont pliées sur le ventre. La tête a le type classique du maori : la bouche en forme de o grande ouverte laisse pendre la langue et apparaitre les canines. Par dessus de la bouche se trouve un nez très fort et très court. De ses narines partent deux grands yeux en biais jusqu'aux oreilles. La tête de la poignée est exécutée de la même façon que la tête du tiki, sauf que deux triangles entre la bouche et les yeux représentent les oreilles, et que le front est très bas. (Source : fiche musée de l'Homme)
Usage
Ces massues en bois nommées "meremere" ("Best". "The Maoriz" II, p. 267). sont des imitations tardives des massues en ivoire de baleine, nommées "wahaika". Elles servaient dans les corps à corps à briser la tête de l'adversaire au moyen du tranchant. Une cordelette était passée par le trou et les deux bouts noués ensemble. La main est passée par le noeud et la massue est tournée sur elle - même pour serrer le noeud autour du poignet. La main saisit la massue en dessous de la poignée et le guerrier est prêt pour le combat. La cordelette était faite de kavakehe (phornium tenax) tressé. Les armes courtes comme le "patu" ou le "meremere" sont glissées, lorsqu'on ne s'en sert pas, derrière dans la ceinture (batua) ; ("Best", "Notes on the art of war". Journal of the Polynasian Society, vol. 11, 1902, p. 234-238). b.) Pour la formation (?), la position sociale, les méthodes de travail et les outils du sculpteur du bois Maori : " voir" : "Firth", "The Maori Carver", Journal of the Polynesian Society, vol 34, 1925, p. 277-291 C. Mythologie : 1). Sur un mythe d'importation de sculpture du bois, "voir : Best", "How the art of wood carving was acquired by man".- Journal of the Polynesian Society, vol. 37, 1928, p. 257-259. "Ue-muhu" (peut-être "Ue-muku", le fameux dieu de la guerre, le dieu des armes et des rites et chants qui s'y rapportent. L'invocation "mata-vakau" a pour effet de placer "Ue-muhu" dans la pointe de l'arme. ("Best", "Notes on the art of war" Journal of the Polynesian Society, vol. 12, 1903, p. 36.). (Source : fiche musée de l'Homme)