Figure de "wayang" : Prabu Semar
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Grandes îles de la Sonde (aire) – Java (île) – Jakarta Raya (district special) – Djakarta
- Culture : Asie – Javanais
- Date : Milieu du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Papier découpé et peint, bois
- Dimensions et poids : 51 x 21 x 1 cm, 14,7 g
- Mission : Christian Pelras ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1962.25.25
Description
Cette pièce est faite de carton léger découpé et peint, monté sur de fines baguettes de bois. Les articulations des membres sont réalisées au moyen de fils noués.
Usage
Ces "wayang" de carton sont fabriqués à Cirebon et vendues entre autres dans les rues de Djakarta par des marchands ambulants, surtout au moment des fêtes : approche de fin de Ramadan (indonésien : Lebaran), etc. On les achète pour les enfants.Figure du théâtre d'ombre, nterviennent au cours de la seconde partie des spectacles. Panakawan signifie littéralement "l'ami dans toutes les situations". Cette figure protectrice est aussi le père de Gareng, Petruk et Bagong. Semar est le conseiller le plus important et la source d'un savoir secret. Semar, ancêtre des Javanais, est un dieu, le frère aîné de Shiva.En tant que dieu devenu homme, il est doté de pouvoir surnaturels. C'est l'un des seuls personnages qui peut oser manifester son désaccord envers les dieux, y compris Batara Guru (Shiva) et Batari Durga. Il est sur le versant réaliste de la vision du monde. Il est l'aussi l'un des rares personnages à ne pas être issu de la mythologie indienne. "Ses penchants pour les plaisanteries grivoises et la gloutonnerie l'ont exilé des cieux et envoyé sur terre comme serviteur du petit peuple de Java sous les traits d'un personnage laid et androgyne. Qu'on le pense homme, il prend figure de femme; qu'on le nomme femme, il se fait homme. Il incarne la troisième dimension éthique et spirituelle des Javanais, au-delà du bien et du mal : le drôle" (E. Inandiak, in Les chants de l'île à dormir debout, ed. Le Relié, p. 463).