Le centre municipal de Säynätsalo La Gare de Saint-Pancras ; La boîte à vent, le Rectorat de la Martinique
Film et Vidéo
- Auteurs : Copans Richard (1947-....) ; Neumann Stan (1949-....) ;
- Editeurs : [Paris] Centre national de la cinématographie [éd., distrib.] ;
- Date d'édition : [2009]
- Sujets : Architecture -- DVD, Films ethnographiques DVD Finlande, Films ethnographiques
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 DVD (1 h 18 min), : Coul. (PAL), son
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Images de la culture, Architecture & design., Collection Architectures
Notes
Version en français ; Contient trois films de 26 min chacun
Résumé
Indiqué sur la jaquette : Le centre municipal de Säynätsalo : Au cœur de la Finlande, dans une région de forêts et de lacs, s’était installée une communauté qui, depuis plus d’un siècle, vivait autour de son usine à bois... Dans ce cadre serein, l’architecte Alvar Aalto construisit, entre 1949 et 1952, un nouvel hôtel de ville commandé par la municipalité communiste de Säynätsalo, petite bourgade d’environ deux mille habitants. Richard Copans analyse ici les choix esthétiques et politiques de l’architecte. Malgré sa modestie, le projet présentait pour Alvar Aalto un double enjeu : assurer la supériorité des bâtiments civiques sur les bâtiments commerciaux et bâtir, au sein de la forêt, un monument urbain inspiré par la cité idéale de l’Italie de la Renaissance. Entouré d'arbres, le centre municipal de Säynätsalo comprend un hôtel de ville, une bibliothèque, des logements et des commerces répartis de chaque côté d’un quadrilatère, dont le centre recèle un grand patio herbu accessible par deux escaliers. La tour verticale de l’hôtel de ville dépasse de dix mètres les autres éléments, ce qui confère majesté et solennité à la salle du conseil municipal. Alvar Aalto ne tolérait aucune atteinte à ce qui incarnait la dignité de la chose publique. En 1954, il brisa à coups de pierres le néon d’une banque fixé sur une façade, lequel, en renversant les valeurs civiques au profit des valeurs marchandes, était une insulte à son travail. Il paya l'amende, mais le néon ne fut pas réinstallé. ; Indiqué sur la jaquette : La Gare de Saint-Pancras : Entre 1865 et 1873, à Londres, la Midland Railway fit édifier une gare accompagnée d’un hôtel de voyageurs. Elle confia à l’ingénieur William Henry Barlow la réalisation de la halle de fer et de verre destinée à protéger les quais et les voies, et à l’architecte Gilbert Scott, celle de l’hôtel de luxe. Richard Copans complète son analyse par des références aux grands débats architecturaux de l’Angleterre du XIXe siècle. À une époque de rude concurrence entre compagnies de chemin de fer, la Midland Railway ne lésine pas sur les moyens pour gagner la guerre commerciale. La gare, immense hangar de 17 000 m2, est munie de la charpente de fer et de verre la plus haute et la plus large du monde, avec une portée de 73 m sans poteaux, ni piliers. Sous la dalle où circulent trains et voyageurs, une immense poutre en métal relie les côtés de la halle et tire l’un vers l’autre les départs des vingt-cinq arches de fer qui soutiennent la verrière. L’hôtel, le plus luxueux de la capitale, est structuré en trois corps de bâtiments aux formes irrégulières qui se rejoignent autour d’un donjon. Gilbert Scott, acteur du 'gothic revival' opposé au classicisme, en fait un manifeste pour lequel il emprunte à toutes les époques gothiques. On ignore si l’ingénieur et l’architecte ont collaboré mais on peut repérer, dans l’utilisation de la hauteur et des courbes, les affinités des architectures industrielle et néogothique. ; Indiqué sur la jaquette : La boîte à vent, le Rectorat de la Martinique : Le rectorat de la Martinique, conçu en 1993 par Christian Hauvette avec de lourdes contraintes (6 000 m2 de surface utile et climatisation naturelle), est ici, suivant le principe de la série, l’objet d’une démonstration efficace associant schémas et commentaires pour en faire comprendre l’ingéniosité. L'envers du décor est vu d’abord côté usagers, puis de manière polémique puisque l'arrivée d’un nouveau recteur menace la spécificité du bâtiment. Avec l’alizé continu et puissant qui souffle sous les tropiques, dont l’architecture traditionnelle a su tirer parti, tout s’organise selon qu’on se trouve 'au vent' ou 'sous le vent' (protégé). L’expérience, jamais tentée pour un immeuble où allaient travailler deux cents personnes, a constitué un pari pour l’architecte. En forme de couronne, la 'boîte à vent' ménage des volets à ouverture variable réglés électriquement pour l’entrée du public, tandis que celle du personnel s’effectue 'sous le vent'. Cinq patios intérieurs mettent en relation les deux entrées et aident aux appels d’air grâce à des puits grillagés. Contribuant à l’équilibre de l’ensemble, chaque bureau est équipé de jalousies réglables manuellement. Mais le vent, suscitant une belle collection de presse-papiers, l’humidité, la poussière et le bruit rendent la mise en œuvre difficile : les réglages fins ne sont pas faits et le nouveau recteur demande la modification des plans.