Image populaire : concours des officiers militaires
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Viet Nam – Ha Noi, thu do – Ha Noi ; Asie – Asie du sud-est – Viet Nam – Ha Noi, thu do – Dong Ho
- Culture : Asie – Kinh (Viet)
- Date : Années 1980
- Matériaux et techniques : Estampe imprimée sur papier dó fabriqué à partir de la pâte provenant de différentes écorces d’arbre. Plusieurs espèces sont utilisées, dont le "dó giấy" (Rhamnoneuron balansae, famille des Thymeleaceae) et le mûrier à papier "dướng" (Broussonetia papyrifera, Moraceae). Les couleurs proviennent de plantes et minéraux. L’impression nécessite une planche par couleur et une pour le noir et les contours. Toutes les couleurs doivent être au préalable mélangées avec de la colle de riz gluant, pour éviter qu’elles ne bavent en pénétrant trop dans le papier.
- Dimensions et poids : 36 x 25 x 0,1 cm, 8 g
- Mission : Christine Hemmet ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1987.39.29
Description
Le mandarin juge, entouré de ses assistants et des soldats de service, est assis sous un dais. Le candidat est monté sur un éléphant qui se trouve au second plan à droite. Il est précédé d’un soldat qui brandit une oriflamme où il devrait y avoir le caractère "lệnh". Les autres éléphants avec leur équipage manœuvrent. Au centre, probablement une bombarde avec son servant. En nôm. Sur le dais : vō trưồng « champ de manœuvres militaires ».
Usage
Image populaire, estampe en l'honneur des mandarins. Les concours martiaux ainsi que les écoles militaires ne firent leur apparition que sous la dynastie des Lê. Le premier concours pour sélectionner le Tiến sī võ (Docteur militaire) fut organisé sous le règne de Tự Đức (1847-1883) et les personnes reçues avaient le titre de Tạo sĩ. Ces concours militaires différaient profondément des concours civils. Les candidats étaient surtout examinés du point de vue de leurs aptitudes physiques, de la vigueur corporelle, de l’adresse et du courage. On les faisait tirer à l’arc, monter à cheval, s’escrimer avec la lance, courir sur une piste et sauter des obstacles ou encore, comme ici, maîtriser un éléphant. Les premières places n’étaient donc pas données aux plus intelligents, ce qui fait que les mandarins militaires jouissaient au Vietnam, d’une considération bien moindre que celle des mandarins civils.