Vue de la Rue des Recolets dans la haute Ville de Québec
Arts graphiques
- Classification : Arts graphiques
- Graveur : François-Xavier Habermann ;
- Géographie : Amérique – Amérique du Nord – Canada – Québec (province) – Québec (ville)
- Date : 1750-1799
- Matériaux et techniques : Eau-forte en couleurs sur papier fixé sur une feuille imprimé
- Dimensions et poids : Dimensions de la feuille : 31,1 x 40,5 cm
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Fonds historique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 75.7153
Description
Le flanc d'une église est visible sur la gauche, ensuite un jardin clôt de murs laissant entrevoir de la végétation. La rue est bordée de bâtiments aux riches façades, on y voit plusieurs tours et presque toutes les maisons possèdent un toit à pignon. Des soldats en uniforme soit bleu soit rouge se tiennent sur la chaussée. Un archer et un porteur d'eau vont en direction du fond de l'image.Le nom de la rue vient de celui des Récollets, branche aujourd'hui disparue des franciscains de l'Observance (rattachés à l'ordre des Frères mineurs fondé par saint François d'Assise). Les premiers récollets arrivent en Nouvelle-France avec Champlain en juin 1615 ; ils s'établissent en 1620 sur une terre située près de la rivière Saint-Charles et y construisent un couvent. Partis en 1629 puis revenus en 1670, le site de leur ancien couvent leur est rétrocédé. Les Récollets disparaissent après la conquête britannique peu à peu de la scène de l'Église canadienne, car tout recrutement leur est interdit. Le dernier des Récollets à Québec meurt en 1848 ; seuls quelques bâtiments témoignent aujourd'hui du passage des Récollets à Québec.Les " vues en perspective " ou " vues d'optique " étaient très répandues au 18ème et 19ème siècles. On les admirait par le biais de machines nommées zograscopes : le spectateur regarde à travers une lentille le reflet de l'image donné par un miroir placé selon un angle particulier. L'utilisation du zograscope permettait de donner une illusion de profondeur à des gravures polychromes particulières, reconnaissables à leurs titres écrits à l'envers, qui rendent possible la lecture dans le reflet.François-Xavier Habermann réalisa de nombreuses vues de villes selon ce principe.