Cuirasse
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : te tana
- Géographie : Océanie – Micronésie – Kiribati
- Date : début du 19e siècle
- Matériaux et techniques : Sparterie de fibres de cocotier tressées et nouées, fibres de fougères, cheveux humains
- Dimensions et poids : 94 x 70 x 52 cm, 9975 g
- Ancienne affectation : Musée d'archéologie nationale ; Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Océanie) ; Collecte : La Zélée ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 72.84.433
Usage
Les armures étaient portés par des hommes de haut rang qui intervenait dans des combats ritualisés et scénarisés, à des fins de réglement de conflit. Peu d’informations sont connues sur l’origine de cette cuirasse précise, dont le type est assez rare. Elle devait être complétée par d'autres éléments en fibres de coco tels une tunique et peut-être par un pantalon, ainsi que par un casque en peau de poisson lune (diodon). Certaines armures des Kiribati comportent aussi des gantelets, acérés comme les armes de dents de requins, ou une ceinture en peau de requin. Des rituels et des chants précédaient le combat et l’habillement du guerrier pour le rendre invincible. Son corps était frotté d’huile de coco, puis enveloppé d’herbes fraiches pour éviter les frottements avec la fibre de coco. Le combat se déroulait face à face, aidé d’assistants sur les côtés qui injuriaient leurs adversaires. En ligne arrière, se plaçaient les spectateurs dont des femmes et des enfants.Ces armures sont la parfaite démonstration des capacités des habitants des atolls des îles Kiribati à utiliser tous les matériaux à leur disposition, grâce à des savoir-faire techniques extrêmement élaborés. Ici notamment pour la sparterie.