Guimbarde
Instrument de musique
- Classification : Instrument de musique
- Nom vernaculaire : Bebengo
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Sandaun (province) – Vanimo (district) – Amanab – Iafar (village)
- Culture : Océanie – Amanab
- Date : avant 1974
- Matériaux et techniques : Bambou wahuq
- Dimensions et poids : 2,2 x 41 x 4 cm, 44 g
- Mission : Bernard Juillerat ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1974.35.206
Description
En gros bambou (wahuq). Particulièrement grands en comparaison à d'autres types de guimbardes de Nouvelle-Guinée et d'ailleurs, ces spécimens (974.35.205 à 207) sont constitués d'un segment de bambou dont un peu plus de la moitié longitudinale a été enlevée. Une fente est aménagée à partir du noeud (talon de l'instrument) jusqu'à l'autre extrémité dont les deux flancs ainsi séparés sont liés ensemble par un lien végétal. Au centre de cette fente se situe la languette qui est frappée à l'aide d'une cordelette (écorce interne de Phaleria sp.) fixée au talon. L. 32 cm. l. 3,8 cm. Terminologie ; - talon : moog ("base"),- languette : sig. - extrémité pointue au delà du lien : beug ("sommet"). - lien : bôh (" Tetrastigma sp.", liane utilisée). - cordelette : hwêêt ("Phaleria sp."). - flancs : agbwag. - "je joue de la guimbarde" : ka (je) babengo kom.
Usage
Fabrication et usage par les adolescents et parfois par les hommes. La guimbarde n'est pas un instrument rituel. On en joue pour se distraire, au village ou en forêt. Aucun droit de propriété ou d'usage n'y est attaché : les jeunes gens s'en font facilement cadeau et finissent souvent par la jeter s'ils la considèrent imparfaite (ce qui est fréquemment le cas), pour en fabriquer une autre. On la transporte dans son filet personnel ou on la laisse à la maison, souvent fichée dans la toiture où elle se recouvre de suie (974.35.205). "Techniques d'utilisation " : la main gauche tient généralement l'instrument par son extrémité pointue, tandis que la partie renflée où se situe l'extrémité de la languette est placée entre les lèvres. L'autre main saisit la cordelette en la faisant passer sur le flanc externe du pouce qui vient en ce point, et par un mouvement alternatif de toute la main, frapper la languette environ au tiers de sa longueur. Le souffle intervient aussi afin de faciliter la vibration de la languette. La modification de la cavité buccale permet de changer de ton.