Statuette
Sculpture
- Classification : Sculpture
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Burkina Faso – Centre (région) – Kadiogo (province) – Ouagadougou (département) – Ouagadougou
- Date : avant 1958
- Matériaux et techniques : Métal jaune fondu à la cire perdue
- Dimensions et poids : 6,5 x 3 x 2,9 cm, 64 g
- Donateur : Centre national de la recherche scientifique et technologique (Burkina Faso) ; Donateur : Jean Rouch ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1958.38.17
Description
Représente un "tireur de photos" debout, le pied droit très fortement tiré en arrière et reposant sur sa pointe, les genoux fléchis, le buste très penché en avant. Les deux bras levés maintiennent à la hauteur du visage un objet de forme trapézoïdale dont la petite base est tournée vers l'oeil : c'est une représentation d'un appareil photographique de style ancien.L'homme est vêtu d'une "chemise trans-saharienne" (cf. dossier), c'est-à-dire de deux pièces de tissu reliées entre elles comme un boubou sans manches, mais portant à chaque côté des bandelettes de tissu devant maintenir ensemble les deux pans du boubou.Socle carré irrégulier de 30 mm de côté et de 1 à 2 mm d'épaisseur suivant les côtés, marqué sur sa partie supérieure de fines lignes gravées aux quatre côtés.L'artisan semble avoir voulu représenter ici un Européen. Outre la chemise déjà décrite et qui, paraît-il, est surtout portée par les Européens, il faut signaler les cheveux : de fines lignes courant le long du crâne (lignes gravées sur le moule même et remplie par le métal lors du coulage de celui-ci) semblent avoir voulu figurer des cheveux longs et lisses d'un européen. Ce qui ne pourrait surprendre beaucoup, étant donné la profession de l'homme représenté. Surcharges de métal (dues à un ébarbage sommaire) assez peu nombreuses, sinon au visage, à la nuque, aux fesses et à l'arrière des cuisses. Un défaut dans le métal ou une imparfaite distribution de celui-ci lors du coulage a provoqué un creux au genou droit. Coups de lime peu apparents. Petites traces de moulage visibles aux infractuosités du métal, surtout à la jointure des bras et aux points de rencontre du corps et du vêtement.
Usage
Pièce numéro 19 d'une série de vingt statuettes coulées à l'occasion de l'intronisation du nouveau Mogho-Naba de Ouagadougou en 1957 (voir dossier pour les détails). Fabriqué à Ouagadougou dans l'atelier de Soleymane Kaboré.