Statuette
Sculpture
- Classification : Sculpture
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Burkina Faso
- Date : avant 1958
- Matériaux et techniques : Métal jaune fondu à la cire perdue
- Dimensions et poids : 7 x 5 x 3 cm, 89 g
- Donateur : Centre national de la recherche scientifique et technologique (Burkina Faso) ; Donateur : Jean Rouch ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1958.38.7
Description
Représente un "joueur de violon" ("ruuduga") debout, le pied droit tiré en arrière, les genoux fléchis, un violon porté à hauteur du ventre. Les deux bras sont écartés du corps, la main gauche soutenant le violon par la queue, la main droite tenant l'archet reposant sur la corde de l'instrument. Cet archet se compose d'un arc tendu par une corde. Le violon, d'une caisse de résonnance sphérique et d'une corde unique. Particularité importante : cette corde est tendue au dos de la caisse et non à la face avant de celle-ci, comme cela se fait normalement, il s'agit là d'une erreur manifeste. L'homme est vêtu d'un boubou à manches décollées s'arrêtant au-dessus des fesses par derrière et à hauteur des cuisses par devant.Il repose sur un socle très irrégulier, probablement carré au moulage dont l'un des côtés a été abîmé par un coup de lime. Mesure moyenne côté du carré : 29 mm. Epaisseur du socle : 1 à 2 mm suivant les côtés. Fines lignes gravées dans le métal à la partie supérieure de ce socle, sur les quatre côtés.Cette pièce est manifestement, avec la statuette n°58.38.18, la moins soignée de la série. Outre l'erreur signalée plus haut, il faut noter les rugosités du métal qui n'a pas été ébarbé en plusieurs endroits, notamment sur tout le visage et la main droite, à tous les points où l'archet touche la corde du violon, où celui-ci appuie sur le ventre du joueur, où le corps de ce dernier rencontre son boubou.A côté de ces surcharges, il y a des creux dans le métal, provenant d'une imparfaite distribution de celui-ci lors du coulage dans les moules, notamment sur la manche droite du boubou et les deux jambes.Enfin, des traces de peinture sont remarquables sur la cuisse gauche, autour des pieds, à la base du socle (à ce sujet, voir la remarque de la fiche n°58.38.16).Le creux de la caisse de résonance est rempli par le mélange ayant servi au moulage. Des restes de ce moulage se retrouvent aux aisselles, aux points de rencontre du corps et du boubou (à l'intérieur de celui-ci), dans tous les creux signalés plus haut, et les infractuosités du métal.Traces de coup de lime visibles à la nuque, autour du nez et à l'ouverture de la bouche, sur les manches du boubou et surtout sur le socle : une de ces traces traverse en diagonale celui-ci sur toute sa largeur, un autre coup de lime a abîmé tout un côté.
Usage
Fabriqué à Ouagadougou dans l'atelier de Soleymane Kaboré.