Charme de guerre
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Bismarck (archipel) – Manus (province) – Amirauté (îles) – Pak (île) – Mogara (village)
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, plumes, perles, pigments
- Dimensions et poids : 44 x 14 x 5,5 cm, 50 g
- Collecte : La Korrigane ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1962.1.83
Description
"Charme de guerre composé d'un faisceau de plumes surmonté d'une petite tête sculptée dans un bois léger. Visage long et étroit surmonté d'une haute coiffure dont la partie postérieure déborde l'arrière de la tête ; yeux en fentes, au centre protubérances allongées ; légères gravures en dents de scie sur les joues ; nez fait d'un mince et long bourrelet en relief s'élargissant à peine au dessus de la bouche, simplement indiquée par une fente qui constitue le bas du visage, sans menton. De chaque côté le visage est encadré par un long motif rectangulaire ajouré qui prend naissance sur la coiffure et qui pourrait tenir lieu de longues lobes d'oreilles distendus ; le cou, petit tenon rond, s'appuie sur un demi-cercle en bois sur lequel sont appliqués les tuyaux des plumes maintenus par une cordelette recouverte d'un enduit de gomme végétale. Derrière la tête la coiffure s'appuie sur deux minces montants qui, parallèles à celle-ci, rejoignent une plaquette qui constitue l'intérieur du demi-cercle sur lequel se trouvent les plumes ; celles-ci sont découpées, sur presque la totalité de leur hauteur en dents de scie. ""Les guerriers de jadis, pour assurer leur sécurité pendant les combats, suspendaient dans leur dos un os d'ancêtre auquel ils attachaient des touffes de plumes dont les bords étaient découpés d'encoches. Plus tard, l'os fut remplacé par un "charme" de bois sculpté. Non seulement celui-ci a conservé de l'ancienne amulette les plumes finement dentelées, mais l'os et la courbure de son épiphyse y sont rappaelés, dit-on, par la tête toujours un peu penchée en avant. Les deux montants évidés qui encadrent les joues représentent les lobes des oreilles. Ceux-ci, percés dès l'enfance, sont progressivement distendus et finissent par former une boucle qui pend parfois jusqu'à l'épaule. Comme l'os, le charme est dans le dos mais il est maintenu (suite) dans une position horizontale, le fin visage près de la nuque et tourné vers le haut."Fiche rédigée par les service du musée de l'Homme, FG et C.C., juin 1964.
Usage
Fiche Ganay van den Broek."Charme de guerre parankara fait avec des plumes de pigeon kara, en bois peint, sculpté d'une tête, trons, jambes avec la terre de l'île Manus mélangée à de l'eau. Porté pour la guerre, les sing sing (danses) également pour la pêche aux tortues et aux sing sing suivant cette pêche.Acheté par M. et Mme van den Broek, le 8-9-35 sur l'île de Pak.Les guerriers de jadis, pour assurer leur sécurité pendant les combats, suspendaient dans leur dos un os d'ancêtre auquel ils attachaient des touffes de plumes dont les bords étaient découpés d'encoches. Plus tard, l'os fut remplacé par un "charme" de bois sculpté. Non seulement celui-ci a conservé de l'ancienne amulette les plumes finement dentelées, mais l'os et la courbure de son épiphyse y sont rappaelés, dit-on, par la tête toujours un peu penchée en avant. Les deux montants évidés qui encadrent les joues représentent les lobes des oreilles. Ceux-ci, percés dès l'enfance, sont progressivement distendus et finissent par former une boucle qui pend parfois jusqu'à l'épaule. Comme l'os, le charme est dans le dos mais il est maintenu (suite) dans une position horizontale, le fin visage près de la nuque et tourné vers le haut.