Bouclier
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Kalasag
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Philippines
- Culture : Asie – Ifugao ; Asie – Kalinga
- Date : Fin du 19e siècle - début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, rotin
- Dimensions et poids : 121 x 36,5 x 11,5 cm, 1251 g
- Donateur : Alice Louise Lévy-Bruhl ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ; Ancienne collection : Lucien Lévy-Bruhl ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1939.78.2
Description
Taillé d'une seule pièce en bois assez léger noirci, il est de forme allongée, haut séparé en trois longues pointes légèrement tronconiques entourées en haut d'un bracelet de vannerie (hauteur : 2 cm), base formant deux longues pointes de même genre mais non entourées. Ces pointes se prolongeant sur les côtés en montants sculptés dans la masse. Le centre du bouclier est très renflé sur la face externe selon la ligne verticale centrale, formant au milieu un bourrelet losangique et sur les côtés deux lignes arrondies délimitant une partie centrale un peu en retrait par rapport aux côtés.Trois bracelets de rotin tressé (hauteur : 1 cm) en haut et en bas du corps du bouclier renforcent celui-ci maintenus par des lamelles de rotin obliques passant dans des trous régulièrement espacés. La face interne est sans décor, creusée au centre de deux trous allongés pour le passage ds doigts retenus par la partie centrale entourée de tissu.Dimensions : hauteur : 120 cm, largeur en haut : 36,5 cm, largeur de la base : 18,5 cm ; épaisseur : 10 cm environ ; poids : 1,470 kg.
Usage
La chasse aux têtes était d'une grande importance pour les peuples des hauts plateaux. "Les Kalinga, Tinguian et Bontoc utilisaient à peu près les mêmes boucliers qu'ils taillaient dans une pièce de bois léger (....) Les pointes étaient renforcées de liane "bejuco" pour qu'elles ne se cassent pas. Les Kalinga et les Tinguian ornaient souvent leurs boucliers de motifs géométriques en rapport avec les tatouages que les hommes portaient sur les avant-bras. (...) Pour George Ellis, ces boucliers sont des représentations stylisées du corps humain."in "Boucliers d'Afrique d'Asie du Sud-Est et d'Océanie du musée Barbier-Mueller", Paris, Adam Biro, 1998.