Mila Tu : devenir femme maasai sans l'excision
Film et Vidéo
- Auteurs : Lepeytre Laurène ; Bruneau Charlotte ;
- Editeurs : Luxembourg Centre national de l'audiovisuel ;
- Date d'édition : 2009
- Sujets : Excision (ethnologie) -- DVD -- Tanzanie, Femmes maasaï, Tanzanie -- Rites et cérémonies -- DVD, Films ethnographiques DVD Tanzanie
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 DVD (52 min), : Coul.
- Pays de publication : Luxembourg
Notes
Version en anglais ; sous-titrée en français ; Tournage : Amairete, district de Monduli, Tanzanie
Résumé
L’excision est aussi, notamment pour les femmes maasaï, une marque de passage à l’âge adulte. On ne devient membre à part entière de la société qu’après avoir subi ces mutilations génitales. Nashipaï a 14 ans. Aujourd’hui, elle passe à l’âge adulte. Sa mère, sa grand-mère et ses sœurs, toutes ont été excisées. Mais depuis début 2007, au village de Monduli Juu, en Tanzanie, on n’excise plus. Tout est devenu symbolique : deux petites entailles entre les cuisses suffiront et Nashipaï ne criera pas. Un rite de passage alternatif a remplacé l’excision. Une initiative maasaï. Une première dans la région ! Tout n’est cependant pas si simple : les responsables de ce changement nous expliqueront les réticences rencontrées chez certains villageois. Car l’excision reste encore dans l’esprit de beaucoup un repère social fort. D’ailleurs, les anciennes exciseuses ne sont pas toutes convaincues, même si on a essayé de leur trouver une nouvelle activité et, qu’en échange de l’abandon «officiel» de cette pratique, elles reçoivent, outre un diplôme, quelques billets.... Mais peut-on acheter une tradition avec de l’argent ? Certaines avouent continuer d’exercer en cachette. Et si la police assure que l’Etat sanctionne sévèrement les contrevenants, son rôle ne va pas jusqu’à éduquer et sensibiliser en amont… Beaucoup de jeunes filles doivent encore fuir une famille qui n’abandonne pas l’excision. Avec pour seul refuge, l’école secondaire, là-bas, dans la brousse, où, ensemble, le rejet par la Communauté est moins difficile à supporter. Malgré tout, l’acceptation du nouveau rite fait lentement son chemin dans les esprits. Et c’est toute une organisation de la société qui change. Et puis, au village, certains commencent à parler d’une façon plus décomplexée : si la femme n’est pas excisée, on « s’amuse » beaucoup plus lors des rapports sexuels !