Rivalités Riveraines : Territoires, stratégies familiales, et sorcelleries en Amazonie brésilienne
Bibliographie
- Auteurs : Stoll Emilie ; Menget Patrick (1942-....) ; Santos Roberto Araújo de Oliveira (1932-) ; Boyer-Araújo Véronique (1960-....) ; École pratique des hautes études ; Universidade federal do Pará ; École doctorale de l'École pratique des hautes études ;
- Editeurs : [Lieu de publication inconnu] [éditeur inconnu] ;
- Date d'édition : 2014
- Sujets : Indiens d'Amérique -- Thèses et écrits académiques Brésil, Ethnogenèse, Sorcellerie, Arapiuns, Rivalité entre frères, Dispute territoriale, Fraterie-résidentielle
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 vol. (563 p.), : Ill.,cartes, 30 cm
- Pays de publication : France, Brésil
Notes
Thèse soutenue en cotutelle ; Bibliogr. p. 493-509. Notes bibliogr. ; Thèse de doctorat ; Religions et systèmes de pensée ; Paris, EPHE ; 2014 ; Thèse de doctorat ; Programa de pós-graduação em Ciências ambientais ; Universidade Federal do Pará (Belém, Brésil) ; 2014
Résumé
Cette étude propose une réflexion sur les rivalités entre parents et voisins qui découlent des pratiques locales d’usage, d’occupation et de transmission de la terre. L’analyse articule ces rivalités avec des conflits récents, présentés comme « identitaires ». La problématique identitaire surgit des Politiques publiques mises en œuvre par l’État brésilien, pour l’encadrement territorial en Amazonie. Les populations riveraines de l’Arapiuns (Santarém, Etat du Pará) adoptent une assignation identitaire officielle (comme « Indiens », « populations traditionnelles », « descendants d’esclaves marrons », etc.) afin d’exprimer certaines préoccupations aux acteurs externes (institutions, ONG, syndicats, etc.), dans un langage « moderne » et audible. Cette thèse analyse comment d’anciennes disputes factionnelles au sein des communautés rurales étaient jusqu’alors reléguées dans des registres privés, comme le commérage et les imputations sorcellaires. Dès lors, les villages sont divisés entre les familles « traditionnelles » et celles « indigènes » : chaque groupe se présente en opposition à l’autre, ayant créé un contre-pouvoir grâce à l’appui d’organisation publiques et privées, dont l’objectif est la mise en œuvre des politiques publiques pour la démarcation de territoires spécifiquement dédiés aux catégories de population correspondantes (terres indigènes, unités de conservation, etc.) ; This work is a study of rivalries between families and neighbors that arise from local practices of land-use, land-occupation and land-transmission. It demonstrates the way in which these rivalries have recently been articulated in relation to novel issues understood as “identity issues”. The question of ‘identity’ stems from the Brazilian State policy which aims at framing public territory. The riverine dwellers of the Arapiuns River (Santarém, Pará State, Amazon) adopt ‘official’, ‘assigned’ identities (such as, “Native people”, “traditional people”, etc) as ways to express, in a ‘comprehensible’ and ‘modern’ language, local concerns to outsiders (namely, institutions, NGOs, labor union, etc). Some of the concerns analyzed in this thesis include old factional disputes usually told in a relatively private sphere, through gossips and sorcery. In such context, the communities of peasants are divided between “traditional” families and “indigenous/native” families: each group present itself in opposition to the other group creating a sort of counter-power coopted by public and private organizations that in such context promote specific public policies and the correlated land tenure (Indian land, conservation unit, etc)