Masques en transformation : les performances mapiko des Makonde (Mozambique) : historicité création, et révolution
Bibliographie
- Auteurs : Israel Paolo ; Amselle Jean-Loup (1942-....) ; École des hautes études en sciences sociales ;
- Date d'édition : 2008
- Sujets : Anthropologie -- Thèses et écrits académiques -- Mozambique, Makonde (peuple d'Afrique), Masques, Danse traditionnelle, Socialisme et art, Frente de libertação de Moçambique -- Thèses et écrits académiques
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 vol. (502 p.), : Ill., 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Bibliogr. p. 477-502 ; Thèse de doctorat ; Anthropologie sociale ; Paris, EHESS ; 2008
Résumé
Cette thèse analyse les transformations historiques de mapiko, une danse de masques du Mozambique septentrional, et plus spécifiquement leur relation au politique. De la période coloniale jusqu'au post-socialisme, la performance des mapiko est un terrain où sont produites des formes complexes de critique sociale, et des identités sont négociées et mises en scène. La thèse -qui se base sur un terrain ethnographique intensif, sur des enregistrements audio-visuels, sur des recherches d'archives, aussi bien que sur un corpus d'un millier de chansons liées aux différentes genres de mapiko- contribue à la littérature sur le rituel, l'esthétique et le pouvoir étatique en Afrique. En creusant l'interaction entre formes héritées et créativité individuelle dans l'invention de nouveaux genres et masques, la thèse offre une critique des notions de la muséographie coloniale, qui considèrent les expressions artistiques africaines traditionnelles et rurales comme étant figées et intemporelles. ; This dissertation provides an analysis of the political entanglement of African ritual performances, by discussing the historical transformations of mapiko, a masquerading tradition of Northern Mozambique. From late colonialism to post-socialism, the public performance of mapiko is an arena in which complex forms of social critique are produced, and identities negociated and enacted. Based on oral history, extended ethnographic fieldwork, audiovisual recording, archive research, and on a corpus of about a thousand songs connected to the different genres of the masquerade, the dissertation constitutes a contribution to scholarship on ritual, aesthics and state power in Africa. It also provides a critique of notions, inspired by colonial museography, of indexing traditional/rural African expressive culture as timeless and impersonal, by ethnographicaaly detailing the complex interplay between inherited forms and individual agency in the invention of new genres and masks.