Etude comparative de différentes nations de candomblé à Bahia, Brésil
Texte imprimé
- Auteurs : Vatin Xavier ; Arom Simha (1930-....) ; École des hautes études en sciences sociales ;
- Editeurs : [S.l.] [s.n.] ;
- Date d'édition : 2001
- Sujets : Candomblé -- Brésil -- Salvador (Brésil), Cultes afro-brésiliens, Brésiliens, Ethnomusicologie, Candomblé
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 430 p., : Ill., 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr.p.162-174 ; Thèse de doctorat ; Anthropologie sociale et ethnologie ; Paris, EHESS ; 2001
Résumé
Les études concernant le candomblé, ses rites et ses musiques, ont jusqu'ici été effectuées sous forme de monographies, presque exclusivement consacréesà la nation Ketu, dans sa version orthodoxe. Ainsi, on a longtemps considéré que les traditions Yoruba et Fon, à l'origine du modèle Jêje-Nagô, avaient influencé de manière unilatérale les candomblés de Bahia.Au cours de ce travail comparatif, consacré aux nations Ketu, Jêje, Angola et au culte des caboclos, il est apparu qu'existent entre ces nations des constantes et des divergences, ainsi qu'un nombre considérable d'empr.nts et d'influences réciproques. La comparaison a porté sur : le panthéon, la communauté religieuse.- ; Le processus initiatique, les relations de la musique et de la possession, la performance rituelle, le contexte linguistique, les répertoires musicaux (chants et formules rythmiques).En ce qui concerne la musique, qui tient une place centrale dans la pratique rituelle, les nations possédent des répertoires vocaux distincts, mais qui s'interpénètrent de deux manières différentes ( par emprunt conscient ou par hybridation), attestant divers degrés de métissage musical. L'approche comparative met en évidence la nécessité d'appréhender les nations de candomblé - et plus largement, les cultes afrogbrésiliens - comme les éments d'un continuum et non comme des entités religieuses autonomes. D'une partchaque culte est le fruit d'interpénétrations profondes et multiples, d'autre part, la circulation des individus au sein de ces cultes est incessante.- ; La bahianité, dans laquelle évoluent les auteurs de notre enquête et qu'ils recomposent chaque jour, semble relever d'une logique de la complémentarité. Au sein du continuum, les oppositions qui peuvent sembler les plus radicales, les parcours les plus hétérodoxes, s'inscrivent pourtant dans une continuité culturelle, rituelle, religieuse. Cette étude comparative devrait être étendue à d'autres cultes afro-brésiliens et afro-américains.