Le syndicalisme à La Réunion de 1900 à 1968
Enregistrement sonore
- Auteurs : Ève Prosper ; Nurbel Patrick ; Association historique internationale de l'océan Indien ;
- Editeurs : Paris Association réunionnaise communication et culture ;
- Date d'édition : Cop. 2008
- Sujets : Syndicalisme -- Disques compacts -- Réunion 20e siècle
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 3 disques compacts (68, 22, 65 min)
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Les dossiers de l'ARCC, Histoire., Vol. 53,
- N° de référence commerciale : ARCC vol. 53
Notes
Enregistrement réalisé à Saint-Denis en juillet 2007
Résumé
Le commissaire général de la République envoyé à La Réunion pour appliquer le décret d'abolition de l'esclavage n'a rien fait pour faire évoluer les rapports entre les anciens maîtres et les affranchis. en optant pour l'engagisme et non l'association ou le salariat, il fait le jeu des possédants qui pensent se mettre ainsi à l'abri de la contestation et travaille pour ses intérêts propres, puisqu'il n'a pas à régler ainsi le difficile problème du logement des affranchis. Marginalisés à l'expiration de leur contrat d'engagement et remplavés par des engagés étrangers, venus d'abord massivement d'Inde, puis d'afrique, de Madagascar, de Chine... les conditions ne sont pas réunies pour qu'une conscience de classe naisse chez les travailleurs exploités. Entre affranchis et engagés introduits dans la colonie, les relations sont plutôt conflictuelles. Les derniers affranchis survivants et leurs fils ne sont embauchés qu' à la fin du XIXè siècle sur les grands chantiers de construction du port de la Pointe des Galets et du chemin de fer reliant Saint-Benoît et Saint-Pierre à la capitale, grâce à l'intervention décisive du député républicain, François de Mahy. Dans ce contexte, si certaines professions libérales (médecins, pharmaciens, cultivateurs...) tirent rapidement profit de la loi de 1884 sur les syndicats, au début du XXè siècle, les expériences sont rares dans le monde ouvrier. celles tentées dans le chemin de fer entre 1902 et 1905 se sont soldées par des échecs décourageants. Il faut attendre 1912 pour voir des ouvriers de Saint-Paul sortir de l'isolement, manifester et s'organiser en syndicat guidés par deux fils de la terre saint-pauloise, Stephen Louisin et Henri Vavasseur. Après avoir évoqué les difficiles conditions de la naissance du mouvement syndical, Prosper Eve présente ici l'évolution de ce mouvement jusqu'en 1968.